Le Musée

Le musée

La collection 


Reflet des grands enjeux artistiques des XXe et XXe siècles, la collection du LaM s'articule en trois grands fonds représentatifs des grands enjeux de l'art moderne, de l'art contemporain et de l'art brut. Cette collection s'enrichit chaque année en privilégiant les artistes absents des collections françaises. Installé au cœur d'un parc de sculptures, le musée propose un parcours original favorisant la transversalité. 

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La collection
Art moderne
Le musée possède un remarquable fonds d'art moderne composé d'incontournables chefs-d'œuvre de Georges Braque, Fernand Léger, Kees Van Dongen, Paul Klee, Amedeo Modigliani, Joan Miró ou encore Pablo Picasso, reflétant l'effervescence artistique qui se fait jour à l'aube du XXe siècle. Depuis les fauves et les premiers tâtonnements du cubisme en passant par l'émergence de l'abstraction jusqu'aux grandes heures du surréalisme.

Le prestigieux fonds moderne du musée est issu de l'héritage reçu par Jean Masurel au décès de son oncle Roger Dutilleul en 1956 qui lui avait transmis sa passion. Enrichie de manière conséquente, avec une perception aussi visionnaire que celle de son oncle, Jean Masurel se procure par exemple des œuvres de Paul Klee "17 Gewürze (17 épices)" de 1932 ou "Abendliche Figur (Figure le soir)" de 1935.

Également composé de nombreuses œuvres d'art naïf, qui gagnent en popularité après la Première Guerre mondiale grâce à l'influence du Douanier Rousseau, le fonds d'art moderne résonne alors avec l'art brut en présentant des artistes autodidactes telle que Séraphine de Senlis.

Cette collection est représentative d'une période troublée en même temps qu'elle se fait l'écho des goûts prononcés de ses collectionneurs. Elle trouve son point d'entrée chronologique dans une époque incertaine, témoignant de la rupture des mondes intellectuels et artistiques avec les institutions et les autorités.

La célèbre "Nature morte espagnole (Sol y Sombra)" de 1912 de Pablo Picasso vient par exemple détruire les codes de la perspective et emploie de nouveaux matériaux tels que le ripolin ou les papiers collés. L'œuvre d'art vient dorénavant flirter avec le monde des objets. Plus tard, ce sont des artistes comme Amedeo Modigliani, dont Dutilleul a détenu certaines œuvres comme le "Nu assis à la chemise" (1917) à qui illustrent la remise en question des canons au début du siècle.
Art contemporain
Dès son ouverture en 1983, le musée donne une place à part entière à l'art contemporain grâce à l'organisation d'expositions temporaires et par le bais de nombreuses acquisitions, en respectant la volonté des donateurs qui souhaitaient "rendre accessible au plus grand nombre les œuvres d'art caractéristiques de notre temps".

Le fonds d'art contemporain est constitué de près de 1000 œuvres et associe aux grandes figures de la scène artistique internationale (Daniel Buren, Annette Messager, Christian Boltanski...) des artistes de premier ordre (Etel Adnan, Petrit Halilaj, Miriam Cahn, William Kentridge...).

Le fonds d'art contemporain est notamment structuré autour de grandes thématiques : l'engagement ou l'implication directe de l'artiste dans l'actualité du monde afin de le transformer, le rapport à l'objet, l'exploration des marges artistiques et l'identification de figures singulières.
Art brut
En 1999 une nouvelle page de l'histoire du musée s'ouvre avec la donation de l'association l'Aracine - créée par Madeleine Lommel, Claire Teller et Michel Nedjar - de sa collection d'art brut, riche de plus de 3 500 œuvres réalisées par 170 créateurs et créatrices (Aloïse Corbaz, Henry Darger, Auguste Forestier, Madge Gill, Augustin Lesage, Carlo Zinelli...). Le terme "art brut", utilisé pour la première fois en 1945, par l'artiste Jean Dubuffet, désigne les productions singulières réalisées par des "personnes indemnes de culture artistique". Cette production regroupe par exemple les créations autodidactes, des personnes atteintes de troubles psychiques ou mentaux, des spirites, et autres "inclassables".

La singularité du LaM s'affirme ainsi dans sa volonté de décentrer les regards et de proposer une lecture ouverte et authentique de l'histoire de l'art plurielle du XXe siècle, qui prenne en compte l'essor des formes de création autodidactes et marginales de l'époque moderne. Producteur de nouvelles narrations stimulantes et de nouveaux imaginaires, le musée défend une approche plus inclusive qui reconnaît la diversité des perspectives.

Le fonds d'art brut du musée est aujourd'hui le plus important de France comptabilisant plus de 6000 œuvres.