Exposition

Marisa Merz

Ecouter l'espace - Ascoltare lo spazio

Œuvre pictural de Marisa Merz représentant un visage cerné de rose.
Œuvre pictural de Marisa Merz représentant un visage cerné de rose.
Exposition

Marisa Merz

Ecouter l'espace - Ascoltare lo spazio

Du 3 mai
au 22 septembre 2024

Le LaM consacre une grande exposition à l’artiste italienne Marisa Merz (1926- 2019), première rétrospective en France depuis 30 ans (Centre Pompidou, 1994), et première exposition dans une institution publique française depuis près de 15 ans (CIAP de l’Île de Vassivière, 2010).

Célébrée en 2013 par la réception d’un Lion d’or à la Biennale de Venise, Marisa Merz fait partie des artistes majeur·es de la scène artistique italienne et internationale, proche du mouvement Arte Povera. Grâce à la complicité et à l’engagement de la Fondazione Merz, le LaM présente un ensemble d’œuvres iconiques en regard de pièces inédites, ainsi qu’un important travail de recherche réalisé dans les archives.

Dates

03.05.2024 > 22.09.2024

Horaires

du mardi au dimanche
de 10 h à 18 h

Tarifs*

Tarif plein : 11 €
Tarif réduit** : 8 €

*Hors frais de dossier
**Sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois et/ou en cours de validité 
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Œuvre pictural de Marisa Merz représentant un visage sur du papier avec un fond en tissus.
Marisa Merz, Sans titre, non daté, technique mixte sur toile, 50 x 40 x 2 cm, Collection Merz Photo Renato Ghiazza © Adagp, Paris, 2024

 

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Œuvre sculpturale de Marisa Merz représentant un visage.
 Marisa Merz, Sans titre, s. d. Argile non cuite, peinture ; 17,5 x 16 x 8 cm. Collection Merz. © Adagp, Paris, 2024. Photo : Renato Ghiazza       
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Œuvre pictural de Marisa Merz représentant un visage.

Marisa Merz, Sans titre, s.d. Technique mixte sur papier de riz monté sur cadre en plexiglas ; 45,5 x 32,5 cm. Collection particulière, Paris. Courtesy Etienne Bréton / Saint-Honoré Art Counsulting. © Adagp, Paris, 2024. Photo : Boris Kirpotin

Marisa Merz naît en 1926 à Turin, où elle fréquente dès l’adolescence un environnement culturel caractérisé par l’expérimentation, jusqu’à la première présentation de ses Living Sculptures – œuvres réalisées en feuilles d'aluminium – en 1967 dans sa propre maison, et à la galerie Gian Enzo Sperone, dans cette même ville. Souvent présentée comme la seule femme du groupe Arte Povera, Marisa Merz en maîtrise certains codes et enjeux – l’intérêt pour les matériaux bruts, la relation de la sculpture à l’espace, et de l’art à la vie – sans pour autant en faire complètement partie. En développant une position sensiblement autonome, elle produit pendant plus de cinquante ans une œuvre résolument ouverte.

Dans son atelier, Marisa Merz transformait l'espace et le temps en un grand collage, naviguant entre de nombreuses références, images et expressions de l’histoire de l’art, mais également des objets et matériaux du quotidien d’une grande variété : de l’aluminium à l’argile, du cuivre au nylon, de la cire au tissu. Un répertoire expressif radicalement personnel dans lequel culture savante et populaire, matériaux de l’art et objets de la vie quotidienne se confondent pour former une œuvre en même temps intime et étonnante, d’une puissance étrange.

Marisa Merz travaillait en séries mais en créant des œuvres éphémères, en transformation continue, revenant sans cesse aux mêmes motifs, aux mêmes matériaux, aux mêmes techniques, pour s’approcher véritablement de leur essence. Elle explore ses sujets par de subtiles et constantes variations, d’une œuvre à l’autre, jouant des échelles, des formes, des matières, des couleurs et des effets de surface. Les nombreux visages qu’elle a modelés, en cire, en argile ou en plâtre, recouverts de pigments, de feuilles d’or et de trames de cuivre, ou encore dessinés sans cesse, sur tous types de supports – de la planche de bois à la feuille de papier – ont pour cette raison la même incertitude dynamique et le même pouvoir d'attraction que ceux des artistes Medardo Rosso ou Amedeo Modigliani. Consciente que la peinture est un langage doté d’une mémoire, elle a pu retracer cette histoire, qui s'étend des icônes byzantines aux peintures religieuses les plus radicales, de Fra Angelico ou d'Antonello da Messina, retraçant néanmoins une histoire qui n'appartient qu'à elle.

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Œuvre pictural de Marisa Merz représentant des visages entouré de bleu.

Marisa Merz, Sans titre, s. d. Techniques mixtes sur carton gris pressé ; 101, x 70,5 x 0,3 cm. Collection Merz. © Adagp, Paris, 2024. Photo : Renato Ghiazza

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Œuvre de Marisa Merz, sculpture représentant une tête.

Marisa Merz, Sans titre, s. d. Argile non cuite, bobine de fil de cuivre ; 32 x 22 x 22 cm. Collection Merz. Courtesy Fondazione Merz © Adagp, Paris, 2024. Photo : Renato Ghiazza

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Œuvre pictural de Marisa Merz représentant deux visages.

Marisa Merz, Sans titre, s. d. Techniques mixtes sur papier, fil de cuivre ; 150 x 209 cm. Collection Merz. Courtesy Fondazione Merz - Gladstone Gallery, New York - Thomas Dane Gallery, Londres © Adagp, Paris, 2024. Photo : M3Studio

Si pour Marisa Merz « l’occhio guida la mano » [l’oeil guide la main], elle écrit également : « Ad occhi chiusi gli occhi sono straordinariamente aperti » [Les yeux fermés, les yeux sont extraordinairement ouverts]. Ainsi, la puissance subtile de son œuvre apparaît dans cette vision nourrie de l’intérieur, dans son rapport à la dimension réflexive du travail solitaire dans l’atelier, au silence, à la poésie qui se révèle dans les plus infimes détails, sa quête de la bouleversante fragilité de l’art, qui est également celle de la vie.

Les œuvres de Marisa Merz ne sont pas présentes dans les collections publiques françaises. C’est donc à une découverte quasi-totale que le LaM convie le public, en présentant plus d’une centaine d’œuvres, dont certaines sont montrées au public pour la toute première fois. L’exposition, qui repose sur un important travail réalisé dans les archives, se configure également comme une enquête, interrogeant non seulement cette pratique artistique presque insaisissable, mais également les choix et les méthodes nécessaires à l’élaboration de la possibilité d’un témoignage, et d’une rétrospective.

Un catalogue a été publié, en co-édition avec les éditions Fonds Mercator, qui comprend des essais inédits de Sébastien Delot, Marianna Vecellio et Andrea Viliani, la réédition de textes de l’artiste, une chronologie rédigée par Grégoire Prangé et commentée par Beatrice Merz, et de nombreux documents d’archives. Ce catalogue a fait l'objet d'un soutien du fonds de dotation La Petite Escalère. 

Commissariat 

Sébastien Delot, directeur des collections et de la médiation du musée national Picasso-Paris.
Grégoire Prangé, commissaire d'exposition en charge de la coordination de la conservation et des éditions au LaM.
Andrea Viliani, directeur du Museo della Civiltà.

 

 

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