Formes géométriques en fiction explore la façon dont la géométrie peut structurer une œuvre littéraire, graphique ou cinématographique.
À partir de la collection du musée et de prêts de la Bibliothèque universitaire SHS du campus Pont de Bois, cet accrochage se penche sur les usages et les subversions de la perspective au XX^e siècle.

À partir de la Renaissance, avec l’invention des règles de la perspective et de la mise au carreau, la représentation du visible est organisée selon des principes géométriques favorisant le point de vue d’un spectateur unique. Fondés sur le dispositif de la camera obscura, ils trouvent leur prolongement dans l’invention de la photographie et du cinéma. Le sujet y est mis en scène selon un procédé tellement ancré dans notre imaginaire qu’il nous est devenu invisible.

En mettant à nu la structure de l’image, le cubisme et les variantes géométriques de la peinture abstraite remettent en cause l’illusionnisme de la perspective et font apparaître la grille et le damier comme des formes pures, hors de l’espace et hors du temps. Dans l’opération, l’humain, comme sujet et objet de la représentation, semble disparaître. Mais les œuvres graphiques, textuelles et filmiques réunies ici montrent sa résistance à l’emprise de la géométrie et sa capacité à faire récit, malgré tout. 

Cet accrochage se tient en deux lieux, au LaM et à la Bibliothèque universitaire SHS du campus Pont de Bois. Il accompagne le colloque Formes géométriques en fiction : damiers, grilles et cubes qui se tiendra du 28 au 30 novembre 2019.

Commissariat 

Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l'art moderne au LaM
Jessie Martin, maître de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l'Université de Lille
Joséphine Jibokji, maître de conférences en histoire et esthétique du cinéma à l'Université de Lille
Barbara Le Maître, professeur en études cinématographiques à l'Université Paris Nanterre

En partenariat avec le Centre d’Etude des Arts contemporains et le Service Commun de la Documentation de l’Université de Lille